Dans
notre société, les animaux sont traités
comme des objets et utilisés à des fins ludiques
ou commerciales (viande, chasse, corrida, tests en laboratoires,
...). Les hommes et les femmes se considèrent comme
étant supérieur-e-s à eux et les traitent
comme s'ils n'avaient aucun intérêt à
vivre leurs vies comme ils l'entendent.
Car
les systèmes d'oppressions ne s'arrêtent pas
aux limites de l'humanité. Prétendre cela
équivaut à se rendre complice d'un massacre
systématique et organisé. Les animaux ont
le droit de vivre leurs vies libres et heureux. Aucun système
ne peut justifier le massacre et la souffrance qui leur
sont infligés chaque jour. Nous voulons que les animaux
soient pris en considération en fonction de leurs
intérêts, et non plus en fonction des nôtres.
La
tradition, la nature, les religions, le capitalisme ne sauraient
pas plus justifier l'exploitation animale et le spécisme
qu'ils ne peuvent justifier l'esclavagisme, le sexisme ou
le racisme.
Le
spécisme est à l'espèce ce que le racisme
et le sexisme sont respectivement à la race et au
sexe : la volonté de ne pas prendre en compte -ou
de moins prendre en compte - les intérêts de
certain-e-s au bénéfice d'autres, en prétextant
des différences réelles ou imaginaires, mais
sans lien logique avec ce qu'elles sont censées justifier.
La lutte antispéciste refuse toutes les pratiques
issues de l'exploitation animale : consommation de produits
animaux (viande, poisson,…) et de sous-produits animaux
(œufs, lait, miel,…), mais aussi corrida, fourrure, chasse,
pêche, cuir, laine, soie, zoos, vivisection, cirques
animaliers,…
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Mais
l'antispécisme n'est pas juste une lutte pour les
animaux et son champ d'actions et de préoccupations
s'étend à toutes les luttes contre les oppressions
et les discriminations qui mettent en place des hiérarchies
arbitraires...
Il n'est pas question de faire passer les intérêts
des animaux avant et au-dessus de ceux des humains et humaines,
mais de prendre en considération leurs intérêts
à égalité. La lutte antispéciste
s'inscrit dans un contexte plus large d'égalité
animale. Nous sommes égalitaristes, c'est-à-dire
que nous considérons tous les êtres sensibles,
c'est-à-dire capables d'éprouver de la souffrance
ou du plaisir en raison de leur système nerveux,
comme égaux en droits, quelque soit leur sexe, leur
couleur de peau, leur âge, leur revenu,… ou leur espèce.
La lutte antispéciste est ainsi un élargissement
du champ de considération. Elle ne se substitue pas
aux autres luttes, mais propose au contraire d'étendre
cette sphère des considérations.
Nous sommes contre la hiérarchie des luttes et contre
cet humaniste qui dit : "les humains d'abord"
- mais qui aurait tout aussi bien pu dire : "les français,
les blancs d'abord" - et qui exclu d'office les animaux
parce qu'ils sont différents. La différence
ne doit pas être un facteur de hiérarchisation
ni d'exclusion, et encore moins d'exploitation.
L'antispécisme
est une idéologie politique, qui se distingue totalement
de toutes considérations d'ordre spirituel, basées
sur des principes religieux ou mystiques.
Libérons
nous, libérons tou-te-s les opprimé-e-s du
capitalisme et de ses conséquences dramatiques...
Les animaux ne sont pas des objets de consommation !
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